
Les fonctionnaires fédéraux en immigration totalement débordés
Le Journal de Montréal
Sous pression, les quelque 700 salariés de Service Canada n’arrivent plus à répondre à la demande pour les travailleurs étrangers temporaires dont ont cruellement besoin nos PME. Certaines entreprises risquent même de perdre des travailleurs déjà ici en raison des délais bureaucratiques.
Samedi, Le Journal écrivait que la firme RM Recrutement International avait environ 360 dossiers sans réponse ou en traitement auprès d’Ottawa, dont certaines demandes qui remontent jusqu’au printemps.
Les délais de traitement pour les demandes d’étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) causent aussi des maux de tête aux employés étrangers déjà au pays dont il est temps de renouveler le permis de travail.
Pour chaque renouvellement, il faut avoir une nouvelle EIMT et l’approbation du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, un processus obligatoire pour obtenir le feu vert d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
Or, selon William Gobeil, avocat chez RM Immigration, cabinet juridique de RM Recrutement International, IRCC est aujourd’hui plus strict lors des demandes de renouvellement de permis lorsqu’on n’a pas en main l’EIMT.
Employés manquants
M. Gobeil traite présentement une dizaine de dossiers de personnes qui pourraient devoir arrêter de travailler. Il craint que ce nombre dépasse la marque des cent d’ici la fin novembre.
En temps normal, il mentionne que le délai de traitement pour un dossier est d’environ six mois. Là, on parlerait d’environ « neuf ou dix mois ».
« Au lieu de donner plus de ressources pour traiter plus de demandes, le gouvernement libéral fait le contraire et coupe dans les fonctionnaires », déplore Alexandre Boulerice, chef adjoint du Nouveau Parti démocratique.