Les fonctionnaires du Québec moins payés que leurs confrères
Radio-Canada
Une analyse de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) révèle que le secteur privé a rattrapé le retard salarial qu'il accusait avec les fonctionnaires québécois. Les employés de l'État québécois gagnent 27,5 % de moins que leurs confrères des sociétés d’État, des universités, des municipalités et des institutions fédérales.
Le calcul de la rémunération globale tient compte des salaires, des avantages sociaux et des heures de présence au travail (les heures normales de travail moins les heures chômées payées), précise l’ISQ.
Quand on la compare à l’ensemble des autres salariés québécois travaillant dans les entreprises et organisations de 200 employés et plus, la rémunération globale des employés de l’État québécois affiche un retard de 9,4 % pour l’année 2021.
Si cet écart est demeuré somme toute assez stable depuis 2020, les chercheurs de l’ISQ constatent que la situation salariale des fonctionnaires québécois s’est affaiblie entre 2012 et 2021.
Les mêmes constats se dégagent de la comparaison des salariés de l’administration québécoise avec ceux du secteur privé, note l’ISQ dans son rapport intitulé Rémunération des salariés – État et évolution comparés 2021 (Nouvelle fenêtre).
Au cours de la dernière décennie, l’écart du salaire global des fonctionnaires québécois avec les travailleurs d’entreprises et d’organisations de 200 employés et plus est passé de 6,3 % en 2012 à 9,4 % en 2021.
Avec les employés du secteur privé, l’écart est passé de +3,3 % en 2012 à -1,6 % en 2021. Le secteur privé a donc rattrapé et même dépassé ces dix dernières années le salaire global offert aux fonctionnaires du Québec.
Enfin, en 2012, le salaire des employés des autres administrations publiques (villes, fédéral, universités, etc.) était quant à lui de 26,2 % plus élevé que celui des fonctionnaires du Québec, alors qu’il est aujourd’hui de 27,5 %.
À la lumière des données consultées, les chercheurs de l’Institut de la Statistique ont aussi constaté que même en ne considérant que le salaire – sans tenir compte des autres avantages monnayables – les employés de l’administration québécoise sont encore sous-payés.