Les finances des candidats municipaux vont être réglementées au N.-B.
Radio-Canada
La loi néo-brunswickoise va comprendre le contrôle des finances des candidats aux élections municipales.
Un court énoncé du livre blanc sur la réforme municipale, déposé la semaine dernière, stipule que des plafonds de contribution et des exigences en matière de rapports financiers publics seront mis en place avant les prochaines élections municipales générales.
L’importance du plafond n’est toutefois pas précisée, ni la manière dont la liste des donateurs devra être rendue publique. Lors de la présentation de la réforme, le ministère des Gouvernements locaux et de la Réforme de la gouvernance locale a fait savoir qu’il travaillera sur ces aspects de manière à les avoir complétés en 2026 au plus tard.
Le maire de Caraquet Bernard Thériault a été député à l’Assemblée législative de 1987 à 2000 et il a été nommé plusieurs fois ministre. Au printemps, il a mené une première campagne municipale. Il savait que les candidats municipaux n’ont pas à respecter de règlements quant à leurs finances.
On comprend d'abord les raisons pourquoi il y a une restriction ou des contrôles légaux dans une campagne électorale et on comprend mal pourquoi il y en a pas au niveau municipal, reconnaît M. Thériault.
Il dit n’avoir dépensé que 3500 dollars pour sa campagne, dont quelque 2400 en dons, y compris de chefs d’entreprise. Les contributions ne devaient pas dépasser 500 dollars.
Le maire de Caraquet estime que l’obligation de divulguer la provenance des dons permettra de faire connaître le nom des élus qui ont financé toute leur campagne ou qui n’ont reçu qu’un don important d’une grande entreprise, ce qui pourrait faire en sorte qu’ils fassent face à des pressions de ces entreprises dans la prise de leurs décisions.
Le conseiller du quartier 3 de Saint-Jean fait partie de ceux qui ont financé l'entièreté de leur campagne électorale. Gerry Lowe explique qu’on lui a offert de l’argent pour sa campagne, mais qu’il a refusé. Le retraité, qui a été employé chez Poste Canada et propriétaire de Vets Taxi pendant 41 ans, explique qu’il pouvait se permettre de financer sa propre campagne et c’est donc ce qu’il a choisi de faire.
Ses moyens financiers ne l’ont pas empêché de gagner dans une ville qui héberge la compagnie multinationale Irving. Il est néanmoins en faveur des règlements qui devraient voir le jour avant les prochaines élections municipales.