Les filles autochtones retirées de leur famille subissent plus de violences
Radio-Canada
Une analyse de Statistique Canada révèle que les femmes inuit, métisses et des Premières Nations sont plus susceptibles d'être victimes d'agressions physiques ou sexuelles au cours de leur vie si elles ont été prises en charge par le gouvernement lorsqu'elles étaient enfants.
En réponse, des intervenantes de première ligne demandent plus de soutien pour les familles autochtones.
L'analyse, publiée récemment dans Juristat, a révélé que 81 % des femmes autochtones qui avaient été envoyées dans le système de protection de l'enfance avaient été agressées physiquement ou sexuellement au cours de leur vie.
Les femmes autochtones étaient aussi presque six fois plus susceptibles que les femmes non autochtones d'avoir été prises en charge par le gouvernement lorsqu'elles étaient enfants.
Au Canada, 52,2 % des enfants en famille d'accueil sont Autochtones, bien qu'ils représentent environ 7,7 % de la population totale d'enfants.
L'analyse de Statistique Canada indique que la violence dans son ensemble est liée aux traumatismes historiques et continus de la colonisation et des politiques connexes visant à effacer les cultures autochtones et à démanteler les familles et les communautés autochtones.
Le rapport a révélé que d'autres caractéristiques, notamment la présence d'un handicap ou d'insécurité du logement, étaient également liées à une probabilité plus élevée de violence chez les femmes autochtones.
Darlene Okemaysim-Sicotte est coprésidente d'Iskwewuk E-wichiwitochik, qui signifie femmes marchant ensemble en cri. Le groupe établi à Saskatoon soutient les familles de femmes disparues depuis près de deux décennies.
Mme Okemaysim-Sicotte a parlé à de nombreuses femmes de la façon dont la violence a imprégné leur enfance alors qu'elles avaient été prises en charge.