
Les feux et autres phénomènes météo extrêmes font grimper le coût de l’assurance
Radio-Canada
Les incendies de forêt qui affligent les résidents de l'Alberta et de la Nouvelle-Écosse font partie d'une tendance plus large qui fait grimper le coût de l'assurance habitation à mesure que les conditions météorologiques extrêmes deviennent plus courantes, observent des experts en assurance.
Les primes au Canada augmentent depuis un certain temps déjà, souligne Marcos Alvarez, responsable mondial des assurances chez DBRS Morningstar.
Après de grands événements comme les incendies de forêt qui dominent les manchettes au Canada, les clients de ces zones géographiques pourraient voir leurs polices réévaluées, estime-t-il. Ces assurés pourraient également voir leurs assureurs s'impliquer davantage, selon lui. Lorsque vous subissez des pertes de cette ampleur, vous pouvez réévaluer votre approche au sujet des prix des polices.
Au fil du temps, ces changements au niveau local contribueront à la tendance plus large, croit-il.
Dans un rapport publié en juillet 2022, Ratesdotca indiquait que les primes d'assurance habitation en Ontario avaient augmenté d'environ 10 % en moins d'un an, l'incidence croissante des phénomènes météorologiques violents étant l'un des nombreux facteurs contribuant à l'augmentation des coûts pour les propriétaires, en particulier ceux des communautés moins populeuses.
Un rapport similaire publié un an plus tôt avait révélé que la croissance des primes d'assurance habitation dépassait largement l'inflation.
En Alberta, par exemple, les primes moyennes d'assurance habitation ont augmenté de 140 % sur 10 ans pour atteindre 1779 $ par année au début de 2021. En Ontario, la prime annuelle moyenne a connu une hausse de 64 %, pour s’établir à 1284 $.
Les pertes plus importantes sont le principal contributeur à l'augmentation des primes, que ces pertes soient dues à des catastrophes naturelles, à l'inflation ou à d'autres coûts en hausse, a expliqué Daniel Ivans, expert en assurance chez Ratesdotca. Lorsque vous avez une perte, cela coûte plus cher que jamais, affirme-t-il.
Selon le rapport annuel du Bureau d'assurance du Canada (BAC), l’année 2022, lors de laquelle les intempéries ont causé 3,1 milliards de dollars de dommages assurés est la troisième pire année de l'histoire du Canada. L'incendie de Fort McMurray a placé 2016 au premier rang de ce classement, avec près de 6 milliards de dollars de dommages.