Les feux de voitures électriques, un nouveau défi pour les pompiers
TVA Nouvelles
Une voiture qui s'enflamme plus de trois semaines après son arrivée à la fourrière, 17 000 litres d'eau, la construction en urgence d'un mini-bassin pour immerger les batteries électriques: l'incendie d'une Tesla début juin a pris de court les pompiers du district de Sacramento.
Éteint, le feu n'arrêtait pas de reprendre. Même après avoir renversé la voiture sur le côté et dirigé l'eau directement sur les batteries.
«On ne s'attendait pas à rencontrer tant de défis» pour maîtriser les flammes, raconte Parker Wilbourn, capitaine de sapeurs-pompiers dans l'agglomération californienne.
Avec de plus en plus d'hybrides et électriques en circulation, «on entre dans une nouvelle ère des incendies, on doit s'adapter et trouver des solutions», estime-t-il.
Parce que «chaque seconde compte» lors d'un incident, General Motors (GM) a annoncé jeudi étendre son programme de formation des premiers secours aux interventions sur des véhicules électriques aux États-Unis et au Canada. Le groupe commercialise actuellement quatre modèles dans cette catégorie et ambitionne d'en proposer 30 d'ici 2025.
Le but est de fournir des informations techniques sur les batteries, de partager les meilleures pratiques et de «dissiper les idées reçues», explique un communiqué: penser par exemple à couper le moteur puisque celui des véhicules électriques ne fait pas de bruit, ou lutter contre l'idée qu'il ne faut pas mettre d'eau sur les batteries.
Les véhicules électriques et hybrides restent encore très minoritaires sur les routes américaines, mais ils représentaient près de 10% des automobiles achetées aux États-Unis l'an dernier selon le cabinet Cox Automotive.