Les feux de forêt extrêmes atteignent un niveau record et sont à la hausse
Radio-Canada
Une récente étude de Ressources naturelles Canada établit un lien entre les changements climatiques et les feux de forêt extrêmes d'origine naturelle dans plusieurs régions du globe. Le réchauffement climatique amène des saisons de feux de plus en plus sévères.
L’article, publié dans la revue scientifique Nature Climate Change, démontre que les huit années les plus actives jamais enregistrées au niveau mondial en matière d'incendies se sont produites au cours de la dernière décennie.
L’étude, qui s’échelonne sur plus de 4 décennies, relève que depuis la fin des années 1970 l’augmentation des températures et la diminution de l’humidité relative dans l’atmosphère créent une situation propice à l’augmentation des feux de forêt.
Les chercheurs se sont servis de l'indice forêt météo (IFM) qui évalue la teneur en eau des combustibles et des conditions météorologiques sur le comportement du feu.
Le calcul de cet indice repose notamment sur la température, l’humidité, les vents et les précipitations.
Les auteurs ont déterminé que c’est surtout l’augmentation des températures et la diminution de l’humidité relative qui ont un impact sur l’IFMindice forêt météo.
Dans trois quarts des cas où on observe une augmentation de l’IFMindice forêt météo, l’humidité relative est un facteur alors que l’augmentation de la température joue un rôle dans et dans 40 % des cas.
Au Canada, c’est dans l’ouest du pays où l’on remarque la plus forte incidence sur les feux de forêt.
En Colombie-Britannique, les trois années où il y a eu la plus grande superficie annuelle brûlée sont 2017, 2018 et 2021, indique le chercheur scientifique en écologie forestière à Ressources naturelles Canada, Yan Boulanger.