Les Fermes Lufa, vers l’autonomie alimentaire et plus loin encore
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Ils ont érigé à Montréal la plus grande serre urbaine sur toit au monde et convoitent maintenant les toitures du reste de la planète. C’est que les Fermes Lufa ambitionnent de métamorphoser la chaîne alimentaire – rien de moins – à coups de paniers remplis de victuailles hyperlocales. Entretien avec l’inspirante cofondatrice Lauren Rathmell.
Année de fondation: 2009Nombre d’employés: plus de 600Nombre de Lufavores: plus de 100 000L’espace occupé par les champs urbains de Lufa: environ 28 000 mètres carrés, soit l’équivalent de six terrains de football, étalés dans quatre serresLes régions desservies actuellement: le grand Montréal et dans un rayon d’environ trois heures de route – aussi loin que Gatineau, Mont-Tremblant, Sherbrooke et QuébecCroissance depuis la pandémie: en mars 2020, le volume de paniers livrés a doublé d’un seul coup sans jamais redescendre.
Les Fermes Lufa ont mis l’agriculture urbaine sur la map et grandement contribué à faire en sorte que Montréal devienne un leader dans ce type de culture. Vous avez quand même la plus grande ferme sur toit au monde. Au début de l’aventure, pensiez-vous accomplir autant et nourrir autant de bouches?
Notre ferme de ville Saint-Laurent, inaugurée en mai 2020, est en effet la plus grande serre sur toit au monde et ce n’est pas de la petite bière! Ça nous a pris dix ans pour y arriver, mais nous avons toujours vu notre mission comme un objectif à long terme – une initiative multigénérationnelle pour bâtir un meilleur système alimentaire. Nous continuons d’avancer pour nourrir plus de personnes et donner aux villes une plus grande autonomie alimentaire.
Vous êtes née au Vermont, et Mohamed Hage, votre partenaire d’affaires, au Liban. Pourquoi établir vos fermes urbaines au Québec? Y avait-il un besoin plus criant qu’ailleurs?
Nous vivions déjà à Montréal. Mohamed est déménagé ici lorsqu’il était jeune et je suis venue pour mes études. C’était donc un choix naturel. Les Montréalais nous ont vraiment encouragés dès nos débuts et les Québécois sont de fervents supporteurs de l’agriculture urbaine en plus de favoriser les initiatives en économie locale.
Vous ouvrirez bientôt votre marché à Boston. Le but ultime est-il de conquérir les États-Unis? Les Fermes Lufa pourraient-elles s’étendre à d’autres villes canadiennes également?