Les Fêtes s’annoncent bonnes pour les traiteurs et restaurateurs de l’Est-du-Québec
Radio-Canada
L'industrie de la restauration, de l'hôtellerie et des traiteurs s'attend à une année semblable à celle de 2019, avant la pandémie de COVID-19. Si le variant Omicron du virus avait précipité les annulations, à la dernière minute en 2021, la tendance s'annonce tout autre cette année : plusieurs établissements affichent déjà complet jusqu’à la fin du mois de décembre.
Au centre-ville de Rimouski, Tommy Lemieux-Cloutier, propriétaire du complexe de la Vieille Forge qui rassemble le bistro de la Forge et la Maison du Spaghetti, constate un retour à ce qu'il voyait avant la pandémie. À l’heure où s’organisent les rassemblements d'employés, il note de nombreuses réservations pour les groupes d’une trentaine de personnes.
Les nouveaux venus dans le marché en profitent aussi. La Distillerie du St. Laurent se prépare à vivre son premier temps des Fêtes. L'établissement, qui a ouvert ses portes à Pointe-au-Père dans le courant de l’été, est même contraint de décliner les demandes de réservation.
Notre mois de décembre est assez rempli, précise Vincent Luquet, qui gère les réservations. Il nous reste quelques disponibilités, mais plus tôt en début de semaine. Mais c’est sûr que c'est peut-être moins attrayant pour les partys de bureau.
Sur la Côte-Nord aussi, les restaurateurs de Sept-Îles notent une nette augmentation des réservations à l’approche du temps des Fêtes. Selon Assane Sakho, propriétaire de Chez Omer, la tendance s’explique par l’amélioration des mesures sanitaires, mais également en raison de la fermeture de plusieurs établissements au cours de la dernière année.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres... Présentement, ça fait notre bonheur, admet le restaurateur. Il ajoute néanmoins que les fermetures ne sont pas de bon augure pour la ville, à long terme. À un moment donné, ça veut dire que les gens ne sortiront plus. Ils vont perdre l’habitude de sortir s’il y a moins de choix, anticipe-t-il.
Pour le mois de décembre, le problème ne semble pas se poser, puisqu'il ne reste que quelques places pour les groupes de moins de 8 personnes au restaurant Chez Omer.
Au resto-bar l'Ambiance à Sept-Îles, on privilégie aussi les groupes restreints de 15 personnes et moins. Le propriétaire Bruno Desrosiers doit composer avec la main-d'œuvre disponible. Je dois réserver pour la capacité qu’on est capable d'assumer, pour fournir à notre clientèle un service raisonnable, explique-t-il.
D’après le restaurateur, le manque de relève semble être la seule ombre au tableau en ce contexte de reprise. Si du personnel en cuisine tombe malade, pour une semaine ou quelques jours, c’est plus stressant parce qu’on n'a pas la latitude de remplacer vite fait, constate-t-il.