Les Européens aux urnes, l’extrême droite espère bousculer le jeu politique
TVA Nouvelles
Des dizaines de millions d’Européens votent dimanche dans une vingtaine de pays pour élire un nouveau Parlement européen, où les équilibres politiques pourraient être modifiés par la poussée annoncée de l’extrême droite, notamment en Italie et en France.
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Sous un soleil printanier, comme à peu près partout en Europe, la Grèce a donné le coup d’envoi, suivie par la plupart des autres pays de l’Union européenne, dont l’Allemagne, la France ou l’Espagne.
La «grande coalition» actuelle droite/socialistes/libéraux, qui forge les compromis dans l’hémicycle européen, devrait, selon les sondages, y conserver la majorité, mais elle pourrait voir sa marge de manœuvre réduite, l’obligeant à trouver des forces d’appoint et augurant d’intenses tractations dans les semaines à venir.
«Je pense que l’Union européenne n’y arrivera que si elle fait bloc et reste ensemble. Je pense que c’est important de se tenir du côté de la paix et de la démocratie, surtout dans ce monde où tout le monde cherche à s’isoler des autres», a commenté Tanja Reith, électrice allemande de 52 ans.
Près de deux ans et demi après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, et des inquiétudes qu’elle suscite un peu partout en Europe, plus de 360 millions de citoyens de l’UE sont appelés aux urnes pour désigner 720 membres du Parlement européen.
Les Pays-Bas avaient lancé le scrutin jeudi en confirmant une poussée du parti d’extrême droite de Geert Wilders, même s’il devrait se contenter de la deuxième place derrière la coalition sociale-démocrate et écologiste, selon des estimations.
La présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen, qui brigue un deuxième mandat de cinq ans, a voté en milieu de matinée à Burgdorf, en Basse-Saxe, en compagnie de son mari.
«J’espère qu’une majorité propaix sortira de ces élections», a déclaré le premier ministre hongrois Viktor Orban après avoir voté à Budapest. Toujours très critique de Bruxelles, le dirigeant nationaliste multiplie par ailleurs les attaques contre l’OTAN, l’accusant d’entraîner les pays de l’Alliance dans une «conflagration mondiale».