
Les Européens « déçus », Washington menaçant et Téhéran dans l’expectative
Radio-Canada
Au lendemain du dépôt des propositions iraniennes sur une éventuelle réanimation de l’accord sur le nucléaire iranien, les négociateurs européens ont fait part de leur « déception et préoccupation » quant aux « exigences » de l’Iran, tandis que Washington s’est montrée menaçant.
Jeudi, les négociateurs iraniens avaient remis à leurs homologues européens deux documents, l’un portant sur la levée des sanctions et l’autre sur le programme nucléaire. Aucun détail n’a cependant filtré sur leur contenu.
Vendredi, les négociateurs sont retournés dans leurs pays respectifs. Ils reviendront éventuellement à Vienne pour donner leurs réponses aux propositions iraniennes.
Cependant, la déclaration du président français, Emmanuel Macron, depuis Dubaï, où il a conclu des contrats de vente d'avions Rafale, laisse entendre que la reprise des discussions pourrait avoir lieu plus tard que prévu.
M. Macron a estimé qu'il ne fallait pas exclure que cette session ne se rouvre pas rapidement.
De leur côté, les diplomates européens ont indiqué que les positions des parties sont éloignées pour le moment.
Les discussions pourraient donc reprendre la semaine prochaine pour voir si ces divergences peuvent être surmontées ou non et si cet écart peut être comblé dans un temps réaliste.
Les représentants français, britanniques et allemands estiment que les propositions iraniennes constituent une marche arrière.
Ils notent que Téhéran revient sur la quasi-totalité des compromis qui avaient été difficilement trouvés au cours du premier cycle de négociations, entre avril et juin, avec la précédente équipe iranienne, avant l’élection du président Ebrahim Raïssi qui a désigné une nouvelle délégation pour mener les négociations.