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Les entreprises russes bientôt mobilisées pour soutenir l’effort de guerre
Radio-Canada
Le Kremlin aura bientôt les moyens de forcer des entreprises russes à soutenir son effort de guerre en Ukraine, grâce à deux projets de loi actuellement à l’étude à la Chambre basse du Parlement russe.
L’un prévoit que des firmes ne pourront refuser des contrats du gouvernement pour des biens et des services liés à une opération militaire spéciale, terme que Moscou utilise pour son offensive en Ukraine pour éviter de parler de guerre.
L’autre modifiera le Code du travail afin que le Kremlin puisse réglementer les heures de travail, afin d’obliger les employés de ces entreprises à travailler la nuit, les fins de semaine, les jours fériés et sans congé annuel.
Les deux projets de loi ont franchi l’étape de la première lecture à la Douma. Ils doivent encore faire l'objet de deux autres lectures et être examinés par le Sénat avant que le président Poutine ne la promulgue.
L’issue de cet examen parlementaire ne fait aucun doute, le contrôle du président Poutine sur le Parlement étant total.
Ces deux projets de loi introduisant des mesures spéciales dans la sphère économique ont d’ailleurs été soumis à la Douma à l’initiative du Kremlin la semaine dernière.
Une fois en vigueur, ils permettront à l’exécutif russe de mettre en œuvre une forme de mobilisation des entreprises au profit de l’armée russe.
Dans une note explicative envoyée à la Douma avec les projets de loi, le Kremlin indique que son offensive en Ukraine a exposé des pénuries d’approvisionnement, particulièrement en matière de réparation d'équipements militaires.
Le vice-premier ministre russe, Iouri Borissov, a fait écho à cet argument mardi en déclarant à la Douma que les projets de loi s’expliquent par la nécessité de soutenir l'armée à un moment où l'économie russe subit une pression colossale de la part des Occidentaux.