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Les enfants menacés par trop d'écrans? La science n'est pas si catégorique
TVA Nouvelles
Des enfants collés aux écrans, au point de menacer leur développement. L'idée inquiète régulièrement nombre de personnalités et de responsables politiques, notamment en France, qui appellent à en faire un enjeu de santé publique. Pourtant, les données scientifiques sont loin d'appuyer un tel alarmisme.
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«La surexposition des enfants aux écrans pourrait être le mal du siècle», estimaient en décembre une centaine de députés français de la majorité au pouvoir dans une tribune au quotidien Le Monde, signée également d'opposants de droite comme de gauche et de personnalités comme le chanteur du groupe Indochine, Nicola Sirkis.
Ce vaste panel témoigne du retentissement d'une inquiétude: les enfants passent trop de temps devant les écrans - ordinateurs, téléphones intelligents, télévisions, etc - et cela met en danger leur bon développement intellectuel.
Régulièrement exprimée depuis des années dans un contexte d'essor des nouvelles technologies, cette crainte a trouvé un nouvel écho avec la crise du COVID. La fermeture des écoles et les confinements ont particulièrement exposé les enfants aux écrans, que ce soit dans un cadre scolaire ou récréatif.
Or, les écrans ont «une influence néfaste sur le sommeil, l'alimentation ou encore la gestion des émotions», ils menacent aussi «l'acquisition du langage (et) la mémorisation des savoirs», martelaient les signataires de la tribune, qui ont déposé fin février une proposition de loi pour mener des actions de sensibilisation.
Pourtant, ces inquiétudes sont loin de faire l'unanimité chez les psychiatres et les spécialistes du développement de l'enfance. Les études sur le sujet sont nombreuses, mais leurs conclusions varient beaucoup et leur qualité est très inégale.