
Les enfants autochtones malades en raison de l’insalubrité des maisons, selon une étude
Radio-Canada
Une étude sur la qualité de l'air et les caractéristiques des logements dans les communautés autochtones isolées a révélé des taux élevés d'infections respiratoires et de cas de respiration sifflante chez les jeunes enfants, que les auteurs associent à de mauvaises conditions d'habitation.
Les chercheurs ont analysé les facteurs susceptibles d'affecter la santé respiratoire dans quatre communautés autochtones de la région de Sioux Lookout, dans le Nord de l'Ontario. Ils ont découvert des niveaux élevés de moisissure sur les surfaces intérieures et des niveaux élevés d'endotoxine, causée par certaines bactéries associées à la respiration sifflante.
La qualité de l'air intérieur, la concentration d'acariens et les contaminants de la fumée de combustion du bois ont également été analysés.
L'étude, menée dans des maisons où vivaient en tout 98 enfants autochtones âgés de trois ans ou moins, a révélé une ventilation inadéquate dans 85 % des maisons. Les fenêtres étaient endommagées dans plus de la moitié de ces maisons, 44 % présentaient des infiltrations d'eau dans les murs extérieurs et 6 % présentaient des problèmes de sécurité immédiats.
Le Dr Thomas Kovesi, pneumologue pédiatrique et chercheur principal du projet, a déclaré que les logements inadéquats étaient liés à des taux élevés de maladies respiratoires chez les enfants.
Un enfant sur cinq avait été admis à l'hôpital au cours des deux premières années de sa vie et un sur quatre avait dû être évacué médicalement en raison d'une maladie respiratoire.