Les employés de l’entretien de la STO se prononceront sur un mandat de grève
Radio-Canada
Les membres du syndicat des employés de l’entretien de la Société de transport de l’Outaouais (STO) voteront, jeudi, sur une possible grève.
Selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui les représente, ce nouveau vote est rendu nécessaire en raison d’un manque de sérieux persistant à la table de négociation.
Le syndicat estime que les négociations qui se déroulent en présence d'un conciliateur piétinent.
On renouvelle notre vote de grève, car au fédéral, le processus pour obtenir notre droit de grève fait en sorte que ça nous prend un mandat de grève et celui-ci est bon pour 60 jours, explique Steve Beaudin, président du Syndicat canadien de la fonction publiqueSCFP 5440. On doit renouveler notre mandat de grève pour nous permettre d’avoir des moyens de pression afin d'avoir un règlement sur notre convention collective. Ça traîne. On a eu une trentaine de rencontres de négociations. [...] C'est pour cette raison qu'un conciliateur a été nommé, début mars. On a eu environ 13 rencontres avec lui. Mais c'est difficile.
Le vote aura lieu lors de deux assemblées générales, le matin et en soirée, jeudi. Le résultat sera connu en soirée.
Le contrat de travail des 160 syndiqués de l'entretien est échu depuis le 31 décembre 2019. Les négociations pour le renouveler ont commencé le 22 septembre 2021. Un long délai qui s’explique par une réorganisation de la structure syndicale, précise le Syndicat canadien de la fonction publiqueSCFP par voie de communiqué.
Selon M. Beaudin, les négociations achoppent notamment sur la question salariale et le recours à la sous-traitance.
Je n'irais pas dans le contenu de nos demandes monétaires [...], mais on se base sur ce qui se fait alentour. On ne demande pas la lune, juste l'équité interne et avec d'autres sociétés de transport. Avec le contexte actuel, avec l'inflation qui déborde comme on n’a jamais vu, c'est certain qu'on est en demande sur le monétaire, mais [...] ce ne sont pas des demandes exagérées, assure le représentant syndical.
Selon lui, l’enjeu est d’autant plus important pour assurer la rétention du personnel, alors que - phénomène nouveau, dit-il - le nombre de démissions a augmenté dans les deux-trois dernières années.