
Les dangers des îlots de chaleur sur la santé
Métro
Chaque année, Montréal connaît des vagues de chaleur plus ou moins importantes pendant la saison estivale. Dans les îlots de chaleur de la ville, la température est plus élevée, avec parfois une différence de plus de 12 degrés avec les autres zones, ce qui peut être un danger pour la santé des habitants.
«Les personnes dont le décès est attribuable à la chaleur ont une probabilité deux fois plus grande d’habiter dans des îlots de chaleur», indique la responsable du dossier des changements climatiques à la Direction régionale de santé publique (DRSP), Martine Lévesque, en citant une enquête épidémiologique de la DRSP parue en 2018, à la suite d’une importante vague de chaleur qui avait provoqué plusieurs dizaines de décès cette année-là.
On parle de chaleur extrême quand la température est de 30 degrés avec un indice humidex de 40 ou plus, ou quand la température dépasse les 40 degrés, et ce, pendant plus d’une heure.
Un îlot de chaleur intervient généralement dans une zone où la végétation se fait plus rare et où la température est plus élevée que dans les zones adjacentes. Ce sont souvent des zones urbaines, dans lesquelles les infrastructures sont nombreuses.
Ainsi, pour les résidents habitant dans les zones concernées, les fortes chaleurs peuvent s’avérer plus dangereuses.
Selon Martine Lévesque, plusieurs types de personnes sont plus vulnérables face aux grandes chaleurs, notamment les personnes avec des maladies chroniques ou qui ont des troubles de santé mentale.
«Il peut y avoir une exacerbation d’une maladie chronique lors de chaleur extrême, et cette exacerbation peut amener jusqu’à la mort», indique Martine Lévesque