Les députés fédéraux peuvent se munir de boutons d’alerte pour se protéger
Radio-Canada
La Chambre des communes offre aux députés des « boutons d'alerte » pour accroître leur sécurité personnelle, à la suite d'une série de menaces visant les élus et de l'inquiétude croissante concernant le harcèlement des parlementaires.
En entrevue à La Presse canadienne, avant l'ajournement jeudi des travaux pour l'été, le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a révélé lundi qu'il avait lui-même été visé par des menaces de mort sur les réseaux sociaux ces dernières semaines, après avoir déposé aux Communes un projet de loi qui resserre le contrôle des armes de poing.
Le ministre Mendicino a déclaré que lui et la police, ainsi que le Service de protection parlementaire, réévaluaient toute la question de la sécurité des députés, après une série d'incidents comportant des menaces et de l'intimidation.
Cela comprend le harcèlement verbal qu'a subi le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, lors d'une visite électorale en Ontario le mois dernier. Dans une vidéo, on voit M. Singh violemment abreuvé d'injures par un individu qui le traite notamment de traître. M. Singh a déclaré que cette expérience à Peterborough avait été l'une des pires manifestations de comportement agressif de toute sa carrière politique.
Parmi les mesures proposées pour protéger les députés figurent ces « boutons d'alerte », pour prévenir immédiatement les forces de l'ordre ou la sécurité du Parlement si les élus subissent une menace.
Dans une présentation aux députés libéraux sur les nouvelles mesures, le sergent d'armes, responsable de la sécurité à la Chambre des communes, leur a fortement recommandé de garder le bouton d'alerte sur eux en tout temps. L'appareil peut être utilisé partout au Canada, y compris dans leur circonscription, selon la présentation.
Le sergent d'armes propose aussi une formation aux députés et à leur personnel politique sur la façon de désamorcer des situations potentiellement violentes.
Le Parlement offre également aux députés la possibilité de faire évaluer la sécurité de leur bureau de circonscription et de leur domicile, et d'installer des alarmes, des boutons d'alerte, des caméras et d'autres mesures de sécurité, si nécessaire.
Le ministre de la Sécurité publique a déclaré que cela faisait partie de son mandat de veiller à ce que tous les parlementaires bénéficient de la sécurité dont ils ont besoin.