Les députés du PQ et de QS ne prêteront serment qu’au peuple québécois, mais…
Radio-Canada
Les onze députés de Québec solidaire (QS) et les trois du Parti québécois (PQ) ne prêteront serment qu’au peuple québécois lors de leur cérémonie d’assermentation respective. Des questions sont cependant toujours en suspens quant à leur capacité à siéger au Salon bleu par la suite.
Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, a annoncé hier soir sur les réseaux sociaux que la cérémonie aurait bien lieu vendredi même si les élus ne veulent pas prêter serment au Roi Charles III. Même chose pour Québec solidaire où la directrice des communications Stéphanie Guévremont affirme qu’une entente est intervenue avec l’Assemblée nationale.
Mais attention, cela ne veut pas dire que les députés solidaires et péquistes pourront siéger au parlement sans avoir prêté serment au Roi Charles III. L’exigence de ce serment reste en vigueur.Face à cette impasse, le Parti québécois soupesait encore ses options d’ici la rentrée parlementaire du 29 novembre. L’idée que les trois élus se présentent à l’Assemblée nationale, prennent leur siège et attendent la réaction de la présidence est envisagée.
Une autre hypothèse est d’attendre l’élection du nouveau président et d’entamer des discussions pour pouvoir siéger. Autre option : un député du PQ prête serment, accède à son siège, dépose une motion pour éviter une sanction à ses collègues qui n’ont pas prêté serment. Cette hypothèse a peu de chances de réussite puisque les autres parlementaires devraient y consentir.
Les députés de Québec solidaire ne prêteront pas serment au roi mercredi après-midi à Québec. Mardi soir, leur chef parlementaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a envoyé une lettre à ses collègues de la Coalition avenir Québec, du Parti libéral et du Parti québécois les invitant à tenir une rencontre à ce sujet, afin de trouver une solution transpartisane au cul-de-sac actuel. Il propose que cette réunion ait lieu la semaine prochaine. Tout comme la CAQ, Québec solidaire privilégie l’adoption d’une loi pour éliminer le serment au monarque. En 2019, le député Sol Zanetti – qui s’est senti souillé à jamais par son serment à la reine – avait d’ailleurs déposé un projet de loi pour l’abolir.
Si la négociation proposée par QS débouche sur une impasse, les députés solidaires refuseront-ils le serment au roi au risque de ne pas pouvoir siéger à l’Assemblée nationale ? On va y aller une étape à la fois, a répondu la directrice des communications du parti.