
Les délais pour le remplacement des digues de Grand Pré font craindre le pire
Radio-Canada
Les terres agricoles près de Grand-Pré sont protégés par des digues depuis plus de 300 ans, mais ces merveilles de l'ingénérie vieillissent et s’abîment de plus en plus.
Leur état met en danger une grande partie des 1300 hectares désignés comme site du patrimoine mondial de l'UNESCO, au Lieu historique national de Grand-Pré.
Le site raconte l’histoire des Acadiens et de leurs aboiteaux qui ont permis de cultiver les terres le long de la Baie de Fundy et de ses puissantes marées.
L’ancienne membre du conseil d'administration de l’organisme Le Paysage de Grand-Pré, Anne Curry évoque la richesse de l’héritage du peuple acadien.
C'était l'idée d'une communauté agricole qui a commencé vers la fin du 17e siècle et qui est toujours là et les digues et les terrains et la gouvernance de ces terres datent de ce jour-là.
Aujourd’hui en plus de protéger le patrimoine acadien, les digues protègent aussi les terres des fermiers qui cultivent encore ces champs.
On ne veut pas d’eau salée sur nos terres parce que ça nuirait à la production, dit John Curry, un agriculteur de septième génération.
Les terres du cultivateur sont situées au niveau de la mer, alors la hausse des eaux est une préoccupation constante pour lui.
À certains endroits le long des digues, les rochers placés comme brise-lame ont cédé sous la pression de l’eau et ces endroits abîmés inquiètent John Curry.