Les décès liés à des stimulants ont triplé depuis 2018 en Saskatchewan
Radio-Canada
Selon un rapport de l’Agence de la santé publique du Canada, le nombre de personnes décédées d’une surdose liée à un stimulant en Saskatchewan en 2021 est près de trois fois plus élevé qu’en 2018.
Le taux de surdoses par habitant en Saskatchewan l’an dernier lié aux stimulants, comme la méthamphétamine en cristaux ou la cocaïne, a grimpé en flèche par rapport à toutes les autres provinces qui ont rapporté des données.
Cela n’est pas surprenant pour la médecin de famille et directrice médicale à la Saskatoon Community Clinic de Westside, Larissa Kiesman. La communauté en première ligne est bien au courant de la crise croissante de la méthamphétamine en cristaux, dit-elle.
Année après année, sa clinique a constamment enregistré de 700 à 800 patients testés positifs à la méthamphétamine en cristaux, ce qui l'amène à penser que ce nombre est beaucoup plus élevé en réalité pour la communauté en général.
En utilisant la population canadienne de 2016 comme référence, le taux ajusté selon l’âge de la Saskatchewan pour les décès liés aux stimulants était de 20,6 par 100 000 personnes en 2021. C’est beaucoup plus élevé que le taux de 13,3 en Ontario et de 5,3 en Colombie-Britannique. Le taux ajusté en fonction de l’âge en Saskatchewan en 2018 était de 7,5 par 100 000 personnes.
La majorité des décès liés aux stimulants en 2021 impliquait également la présence d’un opioïde. Larissa Kiesman explique que les professionnels de la santé de la Saskatchewan et les personnes qui consomment des drogues manquent d’information sur ce que contiennent réellement les substances consommées.
« Une grande partie de l’approvisionnement est contaminée. Une drogue peut être vendue sous un nom, mais contient une ou plusieurs autres substances potentiellement mortelles. »
Elle ajoute que la méthamphétamine est également abondante dans la communauté.
Larissa Kiesman croit que la dépendance aux drogues est le résultat d'une société malsaine et non la cause. Elle estime que les personnes qui vivent dans des situations précaires peuvent souvent se tourner vers des stimulants et d'autres drogues.