Les cours de français et de philo des cégeps sont là pour rester, mais ils doivent être «actualisés»
TVA Nouvelles
Afin d’améliorer la réussite au cégep, le contenu des cours de français et de philosophie au cégep devrait être « actualisé », affirme la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, qui ne prévoit toutefois pas de grands chambardements dans la formation générale collégiale à la lumière des recommandations d’un groupe de travail qui s’est penché sur la question.
« La formation générale est importante, la formation générale est là pour rester. Maintenant, il faut actualiser les cours et valoriser cette formation pour que les étudiants aient le goût de réussir ces cours-là. Il est là, le défi. (...) Il faut la rendre plus attrayante », a affirmé la ministre, en entrevue au Journal.
Alors qu’environ un étudiant sur cinq échoue à son premier cours de philosophie ou de français à son arrivée au cégep, le groupe de travail mandaté par Québec pour se pencher sur la réussite de ces deux cours – aussi appelés « cours défis » en raison de leur faible taux de réussite – a déposé son rapport le 30 juin 2023.
Près d’un an plus tard, Le Journal a finalement pu le consulter alors que la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, doit le rendre public aujourd’hui.
Le groupe de travail, composé d’enseignants et de conseillers pédagogiques du réseau collégial, propose notamment de mettre en branle un vaste chantier de valorisation et de modernisation de la formation générale, alors que les cours de français et de philosophie sont souvent perçus comme étant « inutiles » et « poussiéreux » par des étudiants, soulignent-ils.
Ses membres ne proposent toutefois pas de changement majeur dans le contenu ou l’offre de cours de français et de philosophie.
La Fédération étudiante collégiale réclamait de son côté une plus grande diversité de choix de cours, afin que les étudiants puissent suivre des cours de français et de philosophie qui les intéressent davantage.
La ministre Déry conclut, à la lecture du rapport, que les enseignants et les cégeps ont déjà la possibilité de moderniser et d’adapter leur contenu en français et en philosophie, à partir des encadrements existants.
« On a encore l’impression que c’est trop rigide, alors qu’il y a cette possibilité d’innover davantage », affirme la ministre, qui souhaite que ce rapport donne «un élan» aux acteurs du réseau collégial afin de travailler dans cette direction.