
Les coupes à blanc dans le nord de la Saskatchewan critiquées par certains
Radio-Canada
L'industrie forestière est l'une des plus importantes en Saskatchewan, notamment dans le nord de la province, où elle offre plus de 8000 emplois. Or, de nombreux Saskatchewanais commencent à avoir des doutes sur les méthodes qu'elle utilise, notamment celle de la coupe à blanc.
Selon le gouvernement provincial, la coupe à blanc serait la méthode d'exploitation forestière la plus durable, puisqu'elle imiterait l'impact des feux de forêt, un phénomène naturel.
Des résidents du Nord contredisent cette affirmation.
Selon eux, la forêt qui repousse après une coupe à blanc ne fournirait pas le même habitat pour les animaux et la végétation ni la même qualité d'arbres.
Ils affirment également que cette technique a une énorme empreinte carbone. Ils aimeraient d'ailleurs que l'industrie forestière soit davantage tenue responsable de son rôle dans les changements climatiques.
Malgré les critiques, le ministère de l'Environnement de la Saskatchewan affirme que la récolte forestière commerciale pour l'année financière 2020-2021 représentait 41 % de la quantité maximale autorisée pour demeurer durable.
Selon la province, les entreprises sont tenues de couper les arbres de manière à imiter aussi fidèlement que possible les modèles de perturbations naturelles comme les feux de forêt.
Le ministère de l'Environnement rappelle qu'au cours des 15 dernières années l'industrie forestière a coupé près de 16 000 hectares de forêt annuellement, tandis que les feux de forêt ont brûlé plus de 650 000 hectares en moyenne.
Candyce Paul, une résidente de la Première Nation d'English River, à près de 500 km au nord de Saskatoon, n'est toutefois pas d'accord avec l'idée que la coupe à blanc est similaire à un brûlage naturel.