Les coulisses de la prochaine rencontre entre le pape et les Autochtones au Vatican
Radio-Canada
Les évêques du Canada préparent depuis presque trois ans la rencontre entre le pape et une délégation autochtone du pays, prévue du 17 au 20 décembre au Vatican.
C’est ce qu’affirme le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECCConférence des évêques catholiques du Canada), Mgr Raymond Poisson, dans une entrevue accordée à Radio-Canada.
Cette rencontre était initialement prévue pour 2020, mais elle a dû être reportée à cause de la pandémie de COVID-19, précise le président de la conférence épiscopale qui était à Rome au mois d’octobre pour discuter, entre autres, des préparatifs de cette visite.
Pour bâtir ce projet, la CECCConférence des évêques catholiques du Canada a créé, en septembre 2019, un groupe de travail consacré aux affaires autochtones, composé de quatre évêques.
La délégation a été pensée parce qu'il y avait déjà cette idée que l'Église devait reconnaître des événements négatifs qu'elle regrette, explique Mgr Poisson, en référence aux abus commis dans les pensionnats pour Autochtones.
Ce projet de rencontre a été suggéré au Saint-Père en décembre 2019, indique le président de la CECCConférence des évêques catholiques du Canada. Le pape a estimé que c’était une pédagogie très intéressante. Il a manifesté beaucoup d'intérêt, alors je ne suis pas surpris qu’il nous accueille avec autant de générosité et de temps.
Les évêques canadiens veulent offrir cette rencontre au souverain pontife pour qu’il puisse au nom de l’Église, être témoin des expériences vécues par les survivants des pensionnats, et pour qu’il constate les séquelles qui restent dans les personnes.
Alors qu’en septembre dernier les évêques catholiques du Canada ont présenté des excuses officielles aux peuples autochtones, le président de la CECCConférence des évêques catholiques du Canada s'attend à ce que le Pape s'engage dans la même direction. Il y a une certaine logique, quand l'épiscopat manifeste des regrets, que le Saint-Père, qui est le premier d’entre nous, accueille ça lui aussi.
« Il serait absolument surprenant que le Saint-Père ne soit pas du même avis que nous. »