
Les consommateurs « déchirés » à l’approche du magasinage du temps des Fêtes
Radio-Canada
Avec l’inflation et un risque de récession qui se pointe à l’horizon, bien des ménages appréhendent le traditionnel magasinage du temps des Fêtes, tandis que d’autres ne semblent pas refroidis par la surchauffe économique.
Selon un sondage de la firme Ipsos, un Canadien sur trois prévoit moins dépenser cette année pour les cadeaux de Noël, ce qui peut sembler logique alors que l’indice des prix à la consommation (IPC) atteignait 6,9 %, du jamais vu en plus de 20 ans.
Les gens vont devoir faire des choix, prédit le directeur général de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette, Jean-Nicolas Marchand.
En cette période de Vendredi fou et de Cyberlundi, les consommateurs, tout comme les commerçants, sont déchirés en raison de cette insécurité, mais les gens ont besoin de se retrouver, de vivre davantage, poursuit-il, en référence aux deux dernières années marquées par la pandémie de COVID-19.
Il faut dire que le taux d'épargne des ménages a généralement augmenté pendant la pandémie, en raison de dépenses plus modestes.
Les gens ont quand même économisé, évoque pour sa part Maurice Quesnel, directeur général de la Chambre de commerce et de l’industrie Baie-des-Chaleurs. Pendant la pandémie, il y a bien des choses qu'on ne pouvait pas faire.
Dans la même lignée, un écart semble s’être creusé entre les plus fortunés et les moins nantis, selon le président de la Chambre de commerce de la Manicouagan, Anthony Hortas.
Ceux qui étaient dans une situation précaire sont dans une situation encore plus précaire, explique-t-il. Si la Chambre de commerce observe un bon achalandage dans les commerces locaux, ce n’est pas tout le monde qui est en mesure de faire le plein de cadeaux. Ceux qui s'en sortaient bien réussissent à passer au travers et à reprendre le cours normal de leurs activités, ajoute M. Hortas.
N’empêche, des solutions existent pour planifier son magasinage des Fêtes, précisent les experts. [On peut] prévoir [le magasinage] d'avance, le budgéter, puis éviter d'attendre à la dernière minute pour le faire, suggère François Vincent, vice-président de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI) pour le Québec.