Les conservateurs accusent Trudeau d’être moins sévère avec un homme ministre
Radio-Canada
Les conservateurs ont poursuivi mercredi leur attaque à fond de train pour réclamer la tête du ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, pour des commentaires sur la décision d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence, cette fois en accusant le premier ministre de faire preuve de sexisme dans ses décisions.
Il est très intéressant de voir que lorsque des femmes fortes se lèvent et disent la vérité au premier ministre, il n'a aucun problème à les renvoyer, a accusé mercredi la cheffe conservatrice par intérim, Candice Bergen, lors de la période des questions, provoquant un chahut dans la Chambre des communes.
Cependant, quand un ministre de la Couronne induit les Canadiens en erreur, c'est très acceptable, il laisse passer, a-t-elle poursuivi.
Wow, M. le président, a réagi le premier ministre Justin Trudeau. Selon lui, cette attaque démontre clairement à quel point les conservateurs sont désespérés dans leur tentative de détourner l'attention du fait qu'ils ont appuyé les blocages illégaux.
Les conservateurs reprochent au ministre Mendicino d'avoir faussement indiqué que la police avait demandé au gouvernement d'invoquer la Loi sur les mesures d'urgence alors que le soi-disant convoi de la liberté s'emparait du centre-ville d'Ottawa en février.
Après avoir comparé lundi le ministre Mendicino à Pinocchio et réclamé mardi pour une première fois, sans succès, qu'il se fasse montrer la porte, des révélations faites mardi soir devant un comité ont amené de l'eau à leur moulin.
Le ministre de la Protection civile, Bill Blair, et la vice-première ministre, Chrystia Freeland, ont également affirmé ne pas avoir reçu de recommandations de la police en ce sens. Plusieurs corps policiers ont également nié avoir fait de telles demandes dans les dernières semaines.
Alors que les conservateurs s'époumonaient à poser des questions à ce sujet mercredi, le premier ministre Trudeau, qui participait de façon virtuelle depuis son domicile puisqu'il a contracté la COVID-19, a dit vouloir être très clair.
La police ne s'octroie pas de pouvoirs extraordinaires. Le gouvernement fait cela, a-t-il déclaré, ajoutant que le Parlement en a débattu et voté.