Les communautés marginalisées d’Edmonton auront leur place au sein de la police
Radio-Canada
Le Service de police de la Ville d’Edmonton (EPS) annonce la mise sur pied de trois nouveaux conseils communautaires afin d’améliorer ses relations avec les communautés autochtones, LGBTQ+ ou issues de la minorité visible de la capitale albertaine.
Cette initiative est un moyen d’être plus sensible aux voix de nos communautés, a indiqué en conférence de presse vendredi le chef du Service de police de la Ville d'Edmonton, Dale McFee. Le projet s'adresse à des communautés plus spécifiques, souvent confrontées à des difficultés avec les forces de l'ordre.
Les trois nouveaux conseils remplaceront l’ancien conseil consultatif de la police regroupant huit sous-comités de liaison communautaires fondé sur l’identité. Une approche vétuste, selon le Service de police de la Ville d'Edmonton, car elle n’était plus assez efficace pour répondre adéquatement aux besoins de ces groupes.
« La communauté évolue tout comme ses attentes envers les méthodes pour faire respecter la loi », a indiqué en conférence de presse le chef policier Dale McFee.
Pour Dale McFee, bâtir des ponts avec ces communautés, par l’entremise de ces conseils, permet de repérer et aider les gens en difficulté rapidement, avant qu’ils ne deviennent enracinés dans le système juridique criminel.
Nous essayons de réduire le nombre d'admissions dans le système judiciaire, et cela se fait par le biais [...] de la confiance, en donnant aux gens la possibilité de savoir qu'ils ont des choix ou en les informant de leurs droits, a-t-il ajouté.
Le directeur général de l'Alliance Jeunesse de la Famille de l’Alberta, Luketa M’Pindou, reproche néanmoins le caractère fourre-tout du conseil communautaire du chef. D'après lui, il n'est pas représenté.
La police a toujours eu des problèmes sérieux avec la communauté noire, a-t-il souligné. Alors je pense qu'il faut un comité spécifique pour travailler avec cette communauté-là.
« On créer des comités sans qu’on puisse mettre l’emphase sur une communauté qui a toujours eu des problèmes sérieux avec la police. »