
Les communautés francophones minoritaires attendent des réponses
Radio-Canada
Déçues par la quasi absence des enjeux qui les touchent directement durant les débats des chefs, les communautés francophones en contexte minoritaire espèrent obtenir des réponses à leurs questions et des engagements clairs, lors du débat sur les enjeux francophones, mercredi soir, au Centre national des Arts, à Ottawa.
Avec tout le travail qu’on a fait avec la FCFAFédération des communautés francophones et acadienne pour parler de la modernisation de la Loi sur les langues officielles et des changements qu’on veut voir [...], on n’a pas entendu grand-chose. Il faut dire qu’en deux minutes, il n’y avait pas grand temps pour le faire, lance, amer, le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Carol Jolin.
Lui, comme d’autres, aurait bien aimé que la francophonie en milieu minoritaire ait plus de place dans le débat des chefs en français, mais aussi en anglais, au Musée canadien de l'histoire de Gatineau.
Quand M. Blanchet a voulu aborder la question, il s’est fait couper et on lui a répondu : "pas dans cette section". Je ne sais pas dans quelle section on devait en parler, mais on ne l’a pas vu pendant le débat, regrette M. Jolin.
J'aurais aimé que les anglophones entendent parler de francophonie [...] parce qu’entre nous, on se comprend et on sait ce qu’on veut. Mais je pense que c’est important de le communiquer aussi à la communauté anglophone.
La question des langues officielles a obtenu peu de visibilité dans la campagne électorale, ce qui n’est pas nouveau, constate le politologue de l’Université Simon Fraser, en Colombie-Britannique, Rémi Léger.
Les partis [...] comprennent que c'est un terrain avec beaucoup d'embûches et de sensibilités. Plaire aux francophones en leur accordant plus de droits, plus de services, plus d'argent, ça veut souvent dire déplaire à d'autres segments de la population que l'on cherche à recruter comme base électorale. Par exemple, dire des choses au Québec pour satisfaire les Québécois sur la promotion du français, ça peut vouloir dire perdre des votes dans les Prairies ou dans l'Ouest canadien.