Les commotions augmentent le risque de problèmes mentaux chez les enfants
TVA Nouvelles
Le fait de subir une commotion cérébrale durant l’enfance ou l’adolescence ferait augmenter significativement le risque de subir des troubles mentaux par la suite.
• À lire aussi: L’alcool ferait fondre la taille du cerveau
• À lire aussi: Les effets de la COVID-19 sur le cerveau se confirment
C’est à tout le moins ce qu’a conclu l’Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de l’est de l’Ontario en s’intéressant aux suivis médicaux de 448 803 enfants de 5 à 18 ans de la province et d’ailleurs au pays.
Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont comparé les admissions à l’hôpital concernant 152 321 enfants qui ont subi une commotion cérébrale, vis-à-vis de 292 482 enfants qui ont subi une blessure orthopédique, entre 2010 et 2020.
En analysant les données, les scientifiques ont réalisé que les enfants ayant subi une commotion avaient 40 % plus de chance d’être suivis dans les années suivantes pour les problèmes de santé mentale, ou encore d’être hospitalisés pour des problèmes de santé psychiatriques ou parce qu’ils s’étaient mutilés.
Par contre, les commotions ne semblaient pas mener à un plus grand nombre de suicides, ont tempéré les chercheurs.
«Cette étude montre que les commotions cérébrales peuvent être beaucoup plus qu’une blessure physique à la tête, qu’il peut y avoir des répercussions émotionnelles et cognitives à long terme sur la vie d’un enfant dont nous devons être conscients et prêt à y répondre», a exposé l’auteure principale de l’étude, la Dre Andrée-Anne Ledoux, dans un communiqué publié par l’institut de recherche
«Au cours des visites de suivi des patients ayant subi des commotions cérébrales, il est extrêmement important pour les médecins de dépister les problèmes de santé mentale et les facteurs qui pourraient prédisposer les enfants à un problème de santé mentale», a-t-elle ajouté.