
Les commerçants de Val-d’Or craignent de perdre des stationnements sur la 3e Avenue
Radio-Canada
La Ville de Val-d’Or a présenté mardi soir un nouveau scénario de réaménagement du coeur de son centre-ville. Voulant offrir une expérience plus conviviale sur la 3e Avenue, le projet suscite des craintes chez les commerçants, qui perdraient de nouvelles places de stationnement.
Conçu en collaboration avec l’organisme provincial Rues Principales, le nouvel aménagement de la 3e Avenue, entre la 8e et le 6e Rue, prévoit du stationnement en parallèle des deux côtés.
L’aménagement laisse ainsi davantage de place pour la zone piétonne, afin d’y aménager de la verdure, du mobilier urbain, des terrasses ou même des créations artistiques.
Présents à une soirée de discussion organisée par la Ville, plusieurs commerçants ont exprimé leur déception de voir la Ville amputer la 3e Avenue de 22 places de stationnements supplémentaires par rapport aux plans élaborés en 2015.
Ceux-ci prévoyaient de maintenir du stationnement à 45 degrés, en épi, sur le côté sud de la 3e Avenue, ce qui ferait seulement perdre 27 stationnements, au lieu des 49 proposés mardi.
On a entendu ce soir le pouls des commerçants. Il y a un consensus sur la problématique des stationnements. Ils aiment notre scénario élaboré en 2015 après une série de consultations. J’aimerais avoir une boule de cristal claire et précise, mais personne ne sait comment la clientèle va réagir. Tout irritant que tu fais au niveau de la clientèle peut changer leur façon de magasiner, affirme Daniel Rouillard, président de Corporation Rues principales de Val-d’Or.
Je me doutais que ça tournerait autour des stationnements. C’est clair que les commerçants veulent les conserver, tandis que des citoyens se disent prêts à faire la part des choses, à marcher un peu plus, mais à vivre leur centre-ville en rendant ça plus agréable et convivial, souligne-t-elle.
Céline Brindamour s’est aussi dite interpellée par les nombreux appels à un centre-ville plus sécuritaire.
L’ampleur du sentiment d’insécurité m’a étonnée, reconnaît-elle. J’ai confiance qu’il faut et qu’on va améliorer cette situation. On a déserté notre centre-ville et ça a laissé davantage de place pour le phénomène de l’itinérance. On a l’intention de tout regarder pour trouver des solutions aux différents enjeux.