
Les collisions mortelles en hausse
TVA Nouvelles
Pour la première fois en 20 ans, les collisions mortelles sur le territoire de la Sûreté du Québec ont augmenté pour une deuxième année de suite. De 2019 à 2020, le nombre d’impacts fatals est passé de 217 à 231, et l’an dernier, il y en a eu 245. « Il faut freiner cette tendance, insiste le chef de la sécurité routière à la SQ, Paul Leduc (photo), en présentant le plus récent bilan routier. Ça ne peut pas juste être l’affaire de la police. Ça va prendre de l’aide de la population pour débanaliser les collisions. »
Les 65 ans et plus ont davantage péri sur les routes du Québec l’an dernier.
« C’est préoccupant parce qu’ils forment plus du quart des victimes », a lancé le capitaine Leduc. Le nombre d’aînés décédés sur les routes a aussi augmenté de 5 % par rapport à 2020, alors que 51 victimes étaient âgées de plus de 65 ans. En 2021, il y en a eu 62.
Chez les jeunes de 16 à 24 ans, on dénombre 42 décès l’an dernier, ce qui représente 18 % des victimes. Cette même tranche d’âge a déjà représenté 30 % des victimes il y a près de 10 ans, a rappelé le policier Leduc.
La pandémie de COVID-19 a un grand rôle à jouer sur la détérioration significative du bilan routier depuis deux ans, croit le capitaine Paul Leduc.
D’abord, bon nombre de Québécois n’ont pas pu voyager comme ils avaient l’habitude de le faire, augmentant ainsi le nombre de kilomètres parcourus sur les routes de la province.
« On a aussi remarqué davantage de grands excès de vitesse. Peut-être que les gens sont moins patients, n’en peuvent plus, c’est une possibilité », a-t-il soulevé.
Le nombre de conducteurs et de passagers tués parce qu’ils ne portaient pas la ceinture de sécurité augmente d’année en année, s’est désolé le capitaine Leduc. Entre 2020 et 2021, le pourcentage des personnes mortes non attachées est passé de 14 à 20 %.
« En 2021, 50 victimes décédées ne portaient pas leur ceinture, c’est 20 % des décès sur les routes, des tragédies qui auraient pu être évitées », s’est-il indigné. Il peine à s’expliquer pourquoi le simple geste de boucler sa ceinture de sécurité avant de rouler n’est pas un automatisme pour tous. Il est même d’avis que les constructeurs automobiles devraient réagir à la problématique.