Les coûts du Lab-École critiqués par l’opposition
TVA Nouvelles
L’augmentation des coûts des projets liés au Lab-École est critiquée par les partis d’opposition à l’Assemblée nationale, alors que des classes doivent être aménagées dans des tours de bureaux par manque d’espace.
Le Journal rapportait jeudi que la surchauffe dans le milieu de la construction n’épargne pas les projets Lab-École, dont les coûts ont continué de grimper pour atteindre jusqu’à 2,3 millions de dollars par classe.
Ce constat a fait réagir la députée libérale Isabelle Melançon, qui réclame depuis plusieurs années une école primaire et secondaire dans l’arrondissement de Verdun, à Montréal.
Depuis 2019, des élèves fréquentent des classes installées dans des tours de bureaux, sans cour d’école, gymnase ou bibliothèque, en attendant la construction d’une nouvelle école primaire.
«Est-ce que l'argent va à la bonne place? Honnêtement, il y a des endroits qui ont besoin d'argent, ils ont besoin d'écoles», a-t-elle lancé.
De son côté, le Parti québécois craint que les projets du Lab-École n’entraînent la création de deux classes d’élèves. Certains enfants auront des écoles toutes neuves qui valent plusieurs dizaines de millions de dollars, pendant que d’autres fréquenteront des écoles dont les «systèmes d’aération [...] sont déficients», avec de «l’ameublement défraîchi», a déploré le député Pascal Bérubé.
«C'est ça, l'enjeu. Est-ce que ça vaut la peine d'en mettre autant?» a-t-il lancé.
Du côté de Québec solidaire, la députée Manon Massé se demande si «les priorités sont à la bonne place», alors que près de 60% des écoles de la province sont en mauvais état.
De son côté, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, assure que le maximum a été fait pour contrôler les coûts de ces projets, qui augmentent, comme dans d’autres secteurs de la construction.