
Les chefs de police autochtones attendent des nouvelles d’un projet de loi les concernant
Radio-Canada
L’Association des chefs de police des Premières Nations (ACPPN) veut que le gouvernement fédéral accélère le processus de création d'une loi sur les services policiers des Premières Nations.
Même si Ottawa a promis la création de cette loi il y a deux ans, il y a eu peu d'avancées depuis, indique Shawn Dulude, vice-président de l’association et chef de police d’Akwesasne.
Nous, ce qu’on souhaite et ce que les gens de nos communautés souhaitent, c’est qu’on soit protégés par les nôtres, par des gens de nos communautés qui connaissent nos réalités qui connaissent notre culture, dit Shawn Dulude en déplacement dans la communauté de Tsuut'ina, à proximité de Calgary.
Les 36 chefs de police autochtones du pays sont dans la communauté des environs de Calgary pour participer à l'assemblée générale de l’ACPPN.
Comme une représentante du fédéral qui travaille sur le dossier était présente à un des panels, ils lui ont demandé s’il y avait un calendrier des différentes étapes de création de la loi. Elle a répondu par la négative, ce qui a provoqué une grande déception parmi les participants.
La porte-parole du ministère fédéral de la Sécurité publique, Audrey Champoux, écrit dans un courriel que le processus est sur deux volets : faire avancer l'élaboration conjointe d'une loi qui reconnaît les services de police des Premières Nations comme un service essentiel, et travailler avec les communautés individuelles pour établir de nouveaux services de police.
Selon le ministère, le processus est long, car il faut entre autres rencontrer les communautés une à une pour bien comprendre leurs besoins. Au cours des derniers mois, le ministre Mendicino s'est entretenu avec les dirigeants et les communautés des Premières Nations dans toutes les régions du pays, des Six Nations à Wendake en passant par la nation Siksika, ajoute Audrey Champoux.
Le chef de la police de Tsuut’ina, Keith Blake, explique que s’il est nécessaire de bien connaître les besoins des communautés autochtones, il y a déjà un nombre important de consultations, d'enquêtes, de rapports et de recommandations.
On veut un calendrier spécifique. Nos communautés, notre leadership nous posent des questions. Il y a deux ans, cette promesse a été présentée comme une priorité, et deux ans plus tard on ne sait plus vraiment ce que ça veut dire, dit-il.