Les chefs autochtones dénoncent un «dialogue de sourds» avec Legault
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Les chefs autochtones sont «unanimement déçus» du passage du premier ministre François Legault au Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec.
Le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, n’a pas mâché ses mots à l’égard de l’élu caquiste. Il va même jusqu’à dénoncer «un dialogue de sourds» qui perdure depuis toujours.
Le Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec, qui a lieu les 25 et 26 novembre, est le premier sommet sur l’économie des Premières Nations en 15 ans.
Si la journée d’hier était consacrée à la communauté d’affaires, c’est la politique qui est au cœur des échanges aujourd’hui.
La présence de François Legault était vivement attendue par les différents chefs des communautés autochtones, mais la courte apparition du premier ministre n’a pas été à la hauteur de leurs attentes.
En effet, le chef Picard pense que M. Legault a voulu «polir son image» en annonçant un financement de 10 M$ sur cinq ans pour la nouvelle École des dirigeants des Premières Nations de HEC Montréal.
«C’est un scénario qu’on voit malheureusement trop souvent, c’est-à-dire un gouvernement qui apparaît publiquement et qui se pète les bretelles avec une annonce de quelques millions», a-t-il déploré, soulignant le «contexte électoral».