Les chauffeurs et livreurs d’applications pourraient jouir de nouveaux droits en Ontario
Radio-Canada
Un comité d’experts formé par le gouvernement Ford recommande de moderniser les normes du travail pour accorder plus de droits et de meilleures conditions aux travailleurs à la demande, comme les chauffeurs de Lyft ou d’Uber ou les livreurs de repas pour des applications comme DoorDash.
Le comité consultatif ontarien de la relance du marché du travail, créé en juin, estime qu’il faut accorder des droits à ces travailleurs comme le salaire minimum, des indemnités de départ et certains avantages sociaux.
Il constate qu’il s’agit d’une catégorie de travailleurs qui se situe entre les pigistes et les employés, puisqu’ils dépendent d’un employeur, et que leur statut devrait être reconnu.
Le ministre ontarien du Travail, Monte McNaughton, et les membres du comité doivent d'ailleurs faire une annonce jeudi matin.
Le comité consultatif croit aussi que les contrats qui lient ces travailleurs aux entreprises numériques devraient être plus faciles à comprendre, notamment pour ce qui touche la rémunération, les frais déduits, s’il y a lieu, l’attribution du travail et les règles disciplinaires.
Selon des données de Statistique Canada citées dans le rapport, en 2019, 1 Canadien sur 10 travaillait dans ces conditions. La proportion était encore plus élevée, selon la Banque du Canada.
Ces travailleurs précaires profitent d’une certaine flexibilité, mais n’ont en contrepartie pratiquement aucun droit ou protection.
La Commission des relations de travail de l’Ontario avait reconnu en 2020 que les livreurs de Foodora n’étaient pas des travailleurs indépendants, ce qui avait ouvert la porte à la syndicalisation, une première au pays pour ce type d'entreprise.
La compagnie avait toutefois mis un terme à ses activités au Canada deux mois après la décision, en expliquant qu'elle ne parviendrait pas à atteindre une rentabilité suffisante dans ce marché concurrentiel.