
Les chats sont susceptibles de diffuser un parasite dangereux
Radio-Canada
Les chats qui se promènent dehors, qu’ils soient sauvages ou domestiqués, sont probablement responsables de la diffusion d’un parasite dangereux dans les zones urbaines densément peuplées, estime une nouvelle étude de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC).
Selon l’étude (Nouvelle fenêtre) (en anglais), le Toxoplasma gondii, un parasite qui infecte les animaux à sang chaud, dont les êtres humains, a plus de chances d’être transmis à la faune dans des secteurs à forte densité humaine.
Plus la densité humaine est élevée et plus le nombre de chats augmente , explique la Dre Amy Wilson, une professeure adjointe à l’UBCUniversité de la Colombie-Britannique qui a mené les recherches.
Son équipe a examiné 45 079 cas de toxoplasmose auprès de mammifères sauvages touchés par cette maladie provoquée par le Toxoplasma gondii. Les données venaient de 202 études.
La toxoplasmose peut provoquer auprès de ces animaux des cancers, des troubles du système nerveux et d’autres maladies chroniques, expliquent les chercheurs de l’UBCUniversité de la Colombie-Britannique.
La maladie pose aussi des risques aux humains, notamment les femmes enceintes.
Or les chats infectés qui passent du temps à l’extérieur sécrètent les œufs du parasite dans leurs fèces. Au cœur du cycle de vie de la toxoplasmose sont nos chats, précise la Dre Wilson. Ils sont les seuls qui peuvent sécréter des oocytes [œufs] dans l’environnement.
Ces oeufs peuvent vivre des années dans le sol et l’eau. Ils peuvent alors infecter les mammifères, les oiseaux et les humains, explique David Lapen, un scientifique auprès du ministère Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Les changements climatiques jouent peut-être un rôle dans la survie et le mouvement du parasite, explique David Lapen. Les pluies intenses propagent le parasite dans des zones géographiques qui n’auraient pas été atteintes auparavant. Sans oublier que les chats passent plus de temps dehors en raison de températures extérieures moins froides qu'auparavant.