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Les changements climatiques risquent d’avoir des impacts sur la santé des Bas-Laurentiens
Radio-Canada
Des phénomènes climatiques plus intenses et fréquents risquent de bouleverser la santé des gens de la région dans les années à venir. Certaines personnes plus vulnérables souffriront plus que d’autres des aléas du climat.
C’est ce que révèle un rapport de la Direction régionale de la santé publique (DRSP) du Bas-Saint-Laurent, dévoilé lundi. Entre 2041 et 2070, des phénomènes climatiques tels que les chaleurs extrêmes, les feux de végétation, les tempêtes, les inondations et l’érosion côtière seront plus fréquents, selon le rapport. Les allergènes et la propagation de certaines maladies devraient également être à la hausse.
À titre d’exemple, le rapport indique que la région devrait connaître cinq fois plus de jours où la température dépasse les 30 degrés Celsius. On anticipe aussi, entre autres, que des inondations surviendront à d’autres moments qu’au printemps. La saison pollinique pourrait aussi être plus longue, ce qui laisse présager un risque accru de contracter des maladies transmises par les moustiques ou les tiques, comme la maladie de Lyme.
Autre constat de la santé publique : au Bas-Saint-Laurent, comme ailleurs, toutes les personnes ne seront pas touchées de la même manière par les effets des changements climatiques. La vulnérabilité des populations de la région a été évaluée en fonction de leur exposition aux phénomènes climatiques, de leur sensibilité et de leur capacité d’adaptation.
Ainsi, le rapport montre que la MRC de La Matanie présente l’indice de vulnérabilité le plus élevé de l’ensemble du Bas-Saint-Laurent, en raison d’une capacité d’adaptation faible combinée à une sensibilité plus élevée. Pour les mêmes raisons, les indices de vulnérabilité des territoires des MRC de La Mitis et du Témiscouata sont également élevés.
Selon la même évaluation, la vulnérabilité du Kamouraska est comparable à l’ensemble du Bas-Saint-Laurent, tandis que celle des territoires des MRC de Rimouski-Neigette, Les Basques, Rivière-du-Loup et La Matapédia est faible.
« On n’est pas tous égaux devant ce qui s’en vient, il y a des gens qui vont souffrir plus que d’autres. »
Le directeur de la santé publique note d'ailleurs que la MRC de La Matapédia se démarque par sa cohésion sociale. Elle serait la mieux préparée pour faire face aux aléas climatiques dans la région.
Ce rapport représentait le premier volet d’un projet de la Direction de la santé publique du CISSS du Bas-Saint-Laurent, qui consiste à établir un Plan d’adaptation régional de santé publique en changements climatiques (PARC). Le rapport sera à la base du développement du nouveau plan.