Les changements climatiques auront bientôt raison du mythique refuge du col Abbot
Radio-Canada
Construit il y a 100 ans à la force des bras par des guides suisses et classé lieu patrimonial national depuis 30 ans, le refuge du col Abbot, sur la frontière entre le parc national Yoho et le parc national Banff, dans les Rocheuses, disparaîtra, victime des changements climatiques.
Planté sur un col escarpé à 2925 mètres d’altitude, le refuge du col Abbot est un symbole de l’âge d’or de l’alpinisme canadien, à l’époque des premières grandes ascensions.
Le refuge du col Abbot tient son nom du premier alpiniste qui a tenté de grimper le mont Lefroy en 1895, Phillip Abbot. Ce dernier est aussi la première victime de l'alpinisme en Amérique du Nord.
Situé dans la région du lac Louise, à cheval entre la Colombie-Britannique et l’Alberta, ce refuge a longtemps été le plus haut en altitude au Canada.
Il a été relégué à la deuxième place lors de la construction du refuge Neil Colgan (2957 mètres), situé dans le parc national Kootenay, juste au sud du refuge du col Abbot.
Le refuge, bâti en 1922 avec des matériaux de construction transportés à dos de cheval, puis à pied jusqu’au col, a résisté à un siècle de tempêtes de neige et de vents violents.
Néanmoins, au cours des dernières années, l’érosion des pentes et le retrait de la glace ont causé des dommages à la structure du bâtiment. Parcs Canada est donc forcé de le détruire, ce qui sera fait au printemps.
Les changements climatiques auront eu raison de ce refuge longtemps visité.
Toby Harper-Merrett, vice-président du Club alpin du Canada, s’y est rendu une dernière fois pour y célébrer ses 40 ans, il y a quatre ans.