Les champignons magiques thérapeutiques intéressent des experts en Atlantique
Radio-Canada
Santé Canada a ouvert la porte à des essais cliniques sur l'utilisation des champignons magiques il y a un peu moins d'un an. C'est une expérience que surveillent de près des experts en Atlantique qui se demandent si cette autorisation de Santé Canada pave la voie à une plus large décriminalisation de drogues.
Santé Canada a reconnu que les usages thérapeutiques potentiels des champignons magiques suscitent un intérêt croissant.
La production, vente et possession des ces champignons hallucinogènes sont toujours illégales au Canada, mais l'organisme fédéral a autorisé des essais cliniques et l'accès à certaines drogues psychédéliques dans le cadre d'un Programme d’accès spécial.
En Atlantique, une entreprise néo-écossaise a commencé à étudier les bienfaits de la psilocybine, l’ingrédient actif des champignons hallucinogènes, pour traiter le syndrome de stress post-traumatique.
Le directeur scientifique de l’entreprise Halucenex, David James, souhaite que les essais démontrent à tout le pays que le produit est sûr et que son utilisation pourrait aider des personnes aux prises avec des problèmes de dépendance, de dépression et de stress post-traumatique.
Halucenex est une des rares entreprises à avoir obtenu le feu vert de Santé Canada pour procéder à des essais cliniques. L’entreprise doit suivre des règles rigoureuses et s’approvisionne de l’entreprise Optimi Health en Colombie-Britannique.
Le président-directeur général d’Optimi Health, Bill Ciprich, espère que les essais seront concluants et que Santé Canada assouplira davantage les règles vers la légalisation des champignons à des fins médicinales.
Son entreprise a investi 12 millions de dollars dans l’aventure des champignons et tout cela n’est pas rentable pour le moment.
À cette étape, nous ne faisons pas de profits, mais nos compétiteurs non plus. Une raison pour cela, c’est qu’il n’y a pas encore assez de demande pour l’approvisionnement légal, puisque nous devons passer par des essais cliniques, souligne M. Ciprich.