Les cas de COVID-19 ont presque doublé en quatre jours au Nunavik
Radio-Canada
La COVID-19 continue d'inquiéter au Nunavik, qui comptait vendredi 133 cas actifs, contre 70 quatre jours plus tôt. Cela signifie que près de 1 % des quelque 13 200 résidents de la région sont contaminés.
C'est à Kangirsuk que la situation est la plus problématique. La Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik y recensait vendredi 63 cas actifs, ce qui correspond à environ 1 personne sur 10. Le village nordique de Salluit, lui, compte 50 cas actifs.
Avec une proportion de 909 nouveaux cas pour 100 000 résidents enregistrés ces deux dernières semaines, l'extrême Nord du Québec figure nettement en tête des régions où la COVID-19 flambe le plus. À titre de comparaison, Laval arrive en seconde position, avec un taux de contamination 11 fois moins important (78 cas pour 100 000 résidents).
Cette explosion de cas survient alors que l'accès à certains services de santé est restreint dans plusieurs villages, faute de personnel. La situation est à ce point problématique que certains soignants se demandent pourquoi les autorités ne font pas appel à l'armée et à la Croix-Rouge.
Même si le Nunavik est dans le rouge, il n'effectue pas forcément plus de tests de dépistage que la moyenne québécoise, et même légèrement moins (au prorata de la population, on parle de 4 % de moins en moyenne ces deux dernières semaines).
Selon les données de la santé publique colligées par Radio-Canada, du 17 au 28 octobre, 499 tests de dépistage ont été effectués au Nunavik. Sur cette même période, 161 nouveaux cas ont été enregistrés, ce qui signifie que 32 % des personnes testées étaient contaminées (contre 1,5 % dans le reste du Québec actuellement).
Cinq des 14 communautés du Nunavik sont actuellement en alerte rouge afin d'essayer de contrôler l'épidémie. Il s'agit de Kuujjuaq, de Salluit, de Kangiqsualujjuaq, d'Ivujivik et de Kangirsuk.