Les camionneurs d’ici craignent de passer de héros à zéro
Le Journal de Montréal
L’Association du camionnage du Québec (ACQ) craint que s’effrite l’image de « héros de la première vague » des camionneurs en raison de la tournure des événements de la manifestation médiatisée d’Ottawa.
« On tient à garder notre image pour servir la population », a expliqué en entrevue au Journal Marc Cadieux, PDG de l’ACQ.
« Si on a été qualifiés de héros durant la première vague, on aimerait conserver notre réputation, et notre statut », a-t-il poursuivi.
La fin de semaine dernière, une cohorte de manifestants ont envahi les abords du parlement, à Ottawa, pour faire part de leur mécontentement au gouvernement Trudeau.
Parmi eux, plusieurs ont refusé de quitter le centre-ville de la capitale fédérale après trois jours d’occupation, comme l’a raconté Le Journal.
Malaise
Or, d’après Marc Cadieux, de l’ACQ, les compagnies craignent que les dérapages viennent écorcher le secteur.
Depuis le début, les entreprises de transport redoutaient que des groupes viennent noyauter la manifestation, ce qui semble être parfois arrivé.
« Quand on voit des gens entrer dans un centre pour itinérants et prendre de la bouffe, il y a quelque chose qui ne marche pas là-dedans », se désole-t-il.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.