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Les Brubaker laissent tomber leur appel face à leur suspension de Gymnastique Canada
Radio-Canada
Une page noire de la gymnastique canadienne pourra enfin se tourner.
L’ex-directeur de l’équipe nationale de gymnastique artistique David Brubaker a mis fin au processus d’appel pour contester sa suspension à vie décrétée en mars 2021 par la fédération canadienne.
Gymnastique Canada a lancé une enquête interne en 2019 après avoir reçu de nombreuses plaintes concernant des abus de toutes sortes commises par David Brubaker et sa femme Elizabeth qui était aussi entraîneuse. Elle a également été suspendue de toutes activités en lien avec la gymnastique canadienne jusqu’en 2024.
Nous sommes soulagés que cette affaire soit maintenant terminée afin que nous puissions nous concentrer sur ce qui compte le plus, c'est-à-dire garantir que tous les participants bénéficient d'un environnement d'entraînement et de compétition sain, a déclaré dans un communiqué Ian Moss, directeur général de Gymnastique Canada.
Certaines des victimes alléguées de Brubaker et de sa femme qui ont témoigné lors de l'enquête interne ont décidé de sortir de l'ombre.
Elles se présentent sous le nom des Bluewater Survivors, (les survivantes de Bluewater) en référence au club de gymnastique de Bluewater à Sarnia, en Ontario, où les abus et la maltraitance ont été commis. Dans un communiqué diffusé par l’organisation Global Athletes mercredi, les 11 ex-gymnastes affirment ressentir un soulagement immense.
L’enquête interne a décelé plus d’une cinquantaine de violations au code de conduite commises par les Brubaker, allant d’abus physiques, psychologiques et même sexuels. La période visée allait de 1996 à 2017. Le panel de discipline chargé du dossier a souligné dans son rapport que l'inconduite répétée (des Brubaker) démontrait un mépris délibéré et persistant des principes éthiques qui régissaient leur conduite et leurs obligations en tant qu'entraîneurs d'enfants et de jeunes athlètes.
Les survivantes sont soulagées que les procédures disciplinaires soient enfin terminées. Les ex-athlètes jugent que le processus, quasi judiciaire, a été douloureux et revictimisant.
« L’enquête est centrée sur l’abuseur au-delà des victimes et aggrave le traumatisme que ces dernières ont subi en plus de prolonger un cauchemar qui était déjà sans fin. Le processus ne peut pas rester tel quel. »