Les bourses dégringolent, effrayées par la possibilité d’une récession en Europe
Radio-Canada
Les bourses mondiales reculaient encore vendredi, particulièrement les indices européens, la poursuite et l'intensification des combats en Ukraine faisant craindre une récession économique en Europe.
Paris a chuté de 4,97 % à 6061,66 points, Francfort de 4,41 % et Milan de 6,24 %, bouclant leur pire séance et leur pire semaine depuis l'annonce du premier confinement en mars 2020. Sur la semaine, elles perdent plus de 10 % chacune.
Londres, plus résistante depuis le début de l'année, a perdu 3,48 %. La Bourse de New York reculait de manière plus modérée, l'économie américaine étant moins exposée à la Russie : le Dow Jones perdait 0,83 %, le Nasdaq reculait de 1,54 % et le S&P 500 de 1,11 %, vers midi vendredi.
Autre signe de faiblesse en Europe, la monnaie unique (-1,39 % à 1,0912 $) est passée sous le seuil symbolique de 1,10 $US pour un euro, un niveau plus vu depuis les premiers mois de la pandémie de COVID-19.
L'armée russe occupait vendredi la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, la plus grande d'Europe, où des bombardements dans la nuit ont fait craindre une catastrophe.
Poutine est de plus en plus désespéré d'obtenir une victoire face aux nombreux revers et il y a peu de signes qu'il soit enclin à reculer, dit l'analyste Michael Hewson, de CMC Markets.
Face à cet enlisement du conflit, les investisseurs craignent de plus en plus les risques de récession et d'escalade, commente Craig Erlam, analyste chez Oanda.
« Le marché anticipe que les bénéfices des entreprises vont se replier, il intègre désormais des éléments de récession. »
Les valeurs refuges restaient à de hauts niveaux : l'once d'or évoluait à 1,965 $US (+1,48 %).