
Les bienfaits d’une vie sexuelle active après l’âge de 50 ans Les bienfaits d’une vie sexuelle active après l’âge de 50 ans
Radio-Canada
En consultation privée, M. Dallaire entend fréquemment des inquiétudes liées aux difficultés d’érection, aux orgasmes retardés, aux difficultés à atteindre l’orgasme, aux insatisfactions sexuelles, etc. Il précise qu’en général, à l’âge de 40 ans, le taux de testostérone diminue chez les hommes. La testostérone étant le carburant sexuel, les érections peuvent devenir plus difficiles à obtenir et à maintenir. Il peut en découler de l’anxiété de performance, qui est une préoccupation souvent nommée par les hommes en thérapie. Chez les femmes, les inquiétudes sont davantage reliées à la baisse de lubrification et à l’insatisfaction dans leur vie sexuelle.
M. Dallaire fait la distinction entre une personne sexophile (qui a trouvé le chemin vers le plaisir sexuel) et une personne sexophobe (qui n’a pas trouvé le chemin vers le plaisir sexuel). En étant sexophile, la personne peut trouver plus difficiles les problèmes d’érection de son partenaire. Une personne sexophobe peut, quant à elle, se réjouir que son partenaire ait moins de désir et soit moins performant.
En vieillissant, il est important d’approcher la sexualité de façon différente et de remplacer la génitalité pour la sensualité, précise Yvon Dallaire, l'auteur du livre Pour que l'amour et la sexualité ne meurent pas.
Il existe des bienfaits à avoir une vie sexuelle active avec l’âge, puisqu’il est démontré qu’une personne heureuse dans son couple – le bonheur sexuel en fait partie – augmente son espérance de vie en santé de six à neuf ans.
M. Dallaire compare la sexualité à un muscle. La pratique est de mise, que ce soit seul, par auto-érotisme et fantasme, ou par des activités sexuelles en couple. Il précise également qu’il n’y a pas d’âge limite pour avoir une vie sexuelle active et que cela est possible tant et aussi longtemps que nous sommes en vie. Il fait d’ailleurs référence aux trois vies sexuelles qui existent : la vie sexuelle avec soi, avec notre tête et avec un ou plusieurs partenaires; et ces trois vies ont le droit d’exister.