
Les autorités kazakhes sont défiées par une foule qui honore les victimes des émeutes
Radio-Canada
Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche dans la ville principale du Kazakhstan, Almaty, pour rendre hommage aux victimes des émeutes meurtrières qui ont secoué le pays en janvier, défiant ainsi une interdiction des autorités.
Des manifestants ont organisé des prières sur la place de la République, à Almaty, pour honorer les quelque 200 personnes tuées lors de ces troubles.
Au début de janvier, des manifestations pacifiques provoquées par une hausse du prix du carburant avaient dégénéré en pillages et en affrontements armés. La Russie avait dépêché une force militaire sur place à la demande du président Kassym-Jomart Tokaïev.
La colère des manifestants lors des émeutes était notamment dirigée vers Noursoultan Nazarbaïev qui, bien qu'ayant quitté le pouvoir en 2019, disposait encore d'une grande influence politique.
Les autorités kazakhes affirment, sans preuves, que le pays a été victime de groupes de bandits et de terroristes formés à l'étranger.
Toutefois, la série de limogeages et d'arrestations qui ont suivi laisse présager une guerre intestine parmi les élites.
Depuis ces troubles, le président kazakh a entamé un processus destiné à réduire l'influence de son prédécesseur, Noursoultan Nazarbaïev, qui a dirigé le pays pendant 30 ans, jusqu'en 2019.
Dimanche, les manifestants réclamaient la démission du président Tokaïev, la libération de centaines de personnes emprisonnées lors des émeutes ainsi que la fin de la torture dans les prisons du pays.
Certains appelaient également à l'arrestation de M. Nazarbaïev, âgé de 81 ans.