Les Autochtones d’Équateur s’entendent avec le gouvernement pour mettre fin aux blocages
Radio-Canada
Après plus de deux semaines de blocages et des violences ayant fait six morts, le gouvernement et les meneurs des manifestations autochtones en Équateur sont parvenus à un accord jeudi pour mettre fin aux contestations qui paralysent le pays.
Élaboré sous la médiation de l'Église catholique, cet accord prévoit une baisse totale de 15 cents du prix des carburants, l'une des principales revendications des manifestants, pour l'essentiel des paysans vivant dans les montagnes andines et la partie amazonienne du pays.
Nous allons suspendre le mouvement de protestation, a déclaré Leonidas Iza, le chef de la puissante Confédération des nationalités indigènes (Conaie), organisation fer-de-lance des manifestations.
Nous avons atteint la valeur suprême à laquelle nous aspirons tous: la paix dans notre pays. La grève est terminée, a commenté sur Twitter le président conserveur Guillermo Lasso. Nous entamons maintenant ensemble la tâche de transformer cette paix en progrès, en bien-être et en opportunités pour tous.
Avec une baisse totale de 15 cents sur les carburants, les Autochtones ont finalement obtenu 5 cents supplémentaires sur les 10 cents déjà concédés dimanche par le gouvernement. Ils exigeaient depuis le début de leur grève une baisse de 40 cents. Une fois la mesure en vigueur, le gallon de diesel coûtera 1,80 dollar, par rapport à 2,40 dollars le gallon d'essence.
L'accord prévoit la mise en place d'un comité de négociations, la fin des blocages et manifestations dans tout le pays, et la levée de l'état d'urgence en vigueur dans quatre régions de province.
Il prévoit également, respectivement l'abrogation et la révision de deux décrets, le premier sur l'extension de l'exploitation pétrolière en Amazonie, le deuxième sur l'extraction minière.
Le mouvement indigène considère officiellement que la première étape du ParoNacionalEcuador est terminée, a tweeté la Conaie, soulignant que le respect des accords et des engagements signés sera évalué dans 90 jours.
La signature du document a été saluée par des cris de joie au siège de la Conférence épiscopale à Quito, où les deux délégations se sont retrouvées jeudi matin.