Les Auberges du cœur demandent 25 M$ de financement
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Alors que le prochain budget provincial sera bientôt déposé, le Regroupement des Auberges du cœur du Québec, qui accompagne des jeunes en difficulté, a lancé un appel au gouvernement du Québec afin d’obtenir un financement urgent et récurrent de 25 M$. L’argent servirait principalement à attirer la main-d’œuvre, dont la pénurie avait forcé plusieurs auberges à fermer des lits ou arrêter leurs activités.
La vice-présidente du Regroupement des Auberges du cœur et directrice de la Maison Tangente à Maisonneuve, Johanne Cooper, a bel et bien remarqué l’impact qu’a eu la COVID-19 sur les jeunes les plus vulnérables.
«Toutes les problématiques que ces jeunes peuvent rencontrer ont été exacerbées, ils ont vécu très difficilement les confinements», explique-t-elle en ajoutant que certains d’entre eux n’avaient pas les moyens de maintenir un suivi psychologique par visioconférence.
Les Auberges du cœur offrent depuis plus de 30 ans un refuge pour des jeunes de 12 à 35 ans qui vivent des difficultés. En plus de l’hébergement, les centres proposent des activités éducatives, l’accès à des services de santé et des suivis post-hébergement. Chaque année, près de 3500 jeunes bénéficient des services des Auberges. La trentaine d’Auberges est répartie dans tout le Québec, et 10 sont situées dans divers quartiers de Montréal, une ville où le prix des logements augmente chaque année.
Pourtant, les Auberges du cœur québécoises n’ont pu accueillir tous les jeunes dans le besoin. L’organisme dénonce un manque de moyens financiers pour le personnel, ce qui a obligé plusieurs Auberges à réduire les places d’accueil, ou à fermer temporairement des sites. Cela a été le cas pour Ressource Jeunesse de Saint-Laurent et le Service d’hébergement St-Denis à Saint-Michel.
«Donc ce sont des jeunes qui sont soit restés à la rue, qui se sont retrouvés dans des refuges ou qui sont restés vivre dans des conditions très difficiles», précise Johanne Cooper.
Le Regroupement des Auberges du cœur a alors lancé un appel au gouvernement du Québec afin qu’il intègre dans le prochain budget provincial un financement de 25 M$.