Les artistes renouent avec le public au festival Cinédanse à Rouyn-Noranda
Radio-Canada
Il s'agit du premier festival qui a lieu dans la région après les plus récents assouplissements des mesures sanitaires.
Du 9 au 16 mars, la programmation présente divers films sur la danse, ainsi que des ateliers et un symposium à propos de la façon dont la danse contribue à la santé et à guérir les blessures.
Les réalisateurs et les membres du public se disent tous ravis de pouvoir se voir en personne et discuter des œuvres.
C’est formidable de voir du monde, parce que moi, les écrans, je suis épuisée, rapporte Marta Saenz de la Calzada en riant. On a du monde à côté, on a des commentaires, on voit des choses auxquelles on n’est pas habitués, qui nous font découvrir d’autres horizons, donc c’est très bien.
Il s'agit du quatrième festival Cinédanse, un événement nomade qui change de ville chaque année.
Le directeur du festival, Sylvain Bleau, croit que les performances soulèvent des thèmes et des questions qui permettent de tisser des liens entre les membres du public.
C'est un peu tout le propre de notre festival, de provoquer des réflexions sur les apparences, aller au-delà des apparences, aller au-delà de ce qui nous divise, entre les générations et les âges, aller au-delà cette porte entre l'intérieur et l’extérieur, décrit-il.
L’artiste et cinéaste Béatriz Mediavilla avait également une de ses oeuvres, Axiomata, présentée lors de la soirée d’ouverture. Elle estime qu’un festival avec des films sur la danse peut paraître niché, mais que les thèmes sont en fait universels.
Il y a des gens qui disent, ‘Je ne connais rien du monde de la danse, mais en voyant les films, je me rends compte que ça parle de beaucoup plus [de choses] que la danse’. La danse est un prétexte pour parler d'humanité, de rapports humains, d’exclusion, de racisme ordinaire, au travers de toute la programmation. C’est juste que le fil conducteur, c’est la danse, affirme-t-elle.