
Les Argonauts veulent s’imposer en faisant du neuf avec du vieux
Radio-Canada
One man's trash is another man's treasure, dit-on en anglais. Les vieilleries des uns peuvent faire le bonheur des autres, donc. Les Argonauts de Toronto espèrent que cela s'avérera cette saison alors qu'ils s'appuieront sur deux vedettes de la Ligue canadienne de football (LCF) récemment rejetées par leur équipe respective.
Le porteur de ballon Andrew Harris, 35 ans, que les Blue Bombers de Winnipeg craignaient trop lent, et le receveur Brandon Banks, 34 ans, que les Tiger-Cats de Hamilton ne voyaient plus comme le joueur par excellence de la LCF qu'il a été en 2019, ont tous les deux choisi de rejoindre l'équipe torontoise ce printemps afin de l'aider à retrouver les sommets qu'elle a déjà connus.
À l'aube du premier match de la saison des Argos, ils se sont tous les deux dits d'attaque, prêts à montrer qu'ils en ont plus dans le réservoir que ce que disaient leurs anciennes équipes.
Je ne me sens pas vieux, a dit Harris en point de presse, mardi, à deux jours de son entrée en scène au BMO Field contre Montréal. En fait, si, dans le vestiaire, quand j'écoute des conversations que je ne comprends pas du tout sur la musique du moment. Mais sinon, je suis prêt à connaître une saison dominante!
Harris, déjà promis au Panthéon du football canadien, compte trois bagues de la Coupe Grey à son actif. Il a été le meneur de la LCF pour les verges au sol de 2017 à 2019, mais il a connu une baisse de régime l'an dernier, la faute à des blessures qui l'ont limité à sept matchs. Il s'est toutefois repris dans les éliminatoires, étant nommé Joueur par excellence de la 107e finale de la Coupe Grey, qu'il a remportée avec Winnipeg à Hamilton.
Je n'étais pas en santé l'an dernier comme je le suis en ce moment, a-t-il indiqué. Je me sens confiant. Je me sens fort maintenant. Je me sens prêt à être moi-même sur le terrain, à faire déplacer les chaîneurs, à plaquer et à servir d'option pour le quart-arrière par la voie des airs.
À ce titre, l'entraîneur-chef Ryan Dinwiddie ne se fait d'ailleurs pas d'inquiétudes. Il s'attend à une saison solide de son nouveau porteur de ballon, où il aura le ballon pour 90 % des jeux au sol.
Andrew a toujours été pour nous le pari le moins risqué. On l'a vu bien jouer l'an dernier. Ils (les Blue Bombers) ont gagné chaque match auquel il a pris part et [à 34 ans], il trainait encore Winnipeg sur ses épaules et on l'a compris, a-t-il dit.
En revanche, avec Speedy B (Brandon Banks), il y avait plus de doutes. Malheureusement, les blessures ont fait dérailler sa saison l'an dernier [...] Nous avons fait un saut de la foi (leap of faith) et il nous a déjà récompensés au camp d'entraînement.