
Les apprentissages du professeur St-Louis
Radio-Canada
Une partie d’échecs en apparence insoluble : voilà le diagnostic posé par les joueurs et l’entraîneur du Canadien après le match. Et Martin St-Louis en a pris le blâme.
Menés par deux des meilleurs centres défensifs de la Ligue nationale, les Kings ont bouché l’axe, patrouillé les flancs et forcé le Canadien à se débarrasser de la rondelle toute la soirée en les attendant bien patiemment en zone neutre. Une trappe d’une autre époque qui a déstabilisé le Canadien moyen.
On ne sait pas si c’est parce que ce match hautement intellectuel, une défaite terne de 4-2, les faisaient tant cogiter que les joueurs ont semblé manquer de passion et d’enthousiasme par moments – admettons que rares sont ceux qui tentent d’assembler un casse-tête dans l’allégresse – mais ça manquait clairement d’inspiration pendant 50 minutes.
La faute à ce style de jeu des Californiens, un système 1-3-1 où un attaquant exerce une légère pression sur les défenseurs, les autres bloquent la zone neutre et le dernier homme s’apprête à récupérer la rondelle potentiellement rejetée en fond de territoire, qui les a étouffés de leur propre aveu.
Peu d’équipes utilisent le 1-3-1. C’est difficile de le traverser avec vitesse, a expliqué Kirby Dach.
Difficile de percer la zone neutre avec cet échec avant 1-3-1. C’est leur plan de match, il fallait s’ajuster. On n’avait peut-être pas vu ça cette année. C’est différent, a ajouté Jake Allen.
« Ce n'est pas du hockey amusant selon moi. Il fallait trouver une façon de battre ça. On y est arrivé par moments, mais c'est difficile. »
Pour Mike Hoffman, cette formation est presque impossible à percer si vous essayez de garder la possession de la rondelle, ce qui définit normalement le CH en transition. Il faut donc lancer la rondelle dans le fond de la zone adverse et tenter de la récupérer, mais un défenseur l’attend et ils réussissaient à sortir de leur zone assez facilement, a expliqué l’attaquant.
Je ne suis pas certain quel est le meilleur plan pour le contrer. En troisième, on a joué plus vite pour essayer de ne pas les laisser s’installer dans ce 1-3-1 et on a créé un peu plus d’attaque, a fait valoir Hoffman.