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Les agents correctionnels font pression sur la ministre Guilbault
Radio-Canada
Leur convention collective est échue depuis près de deux ans et les agents correctionnels du Québec demandent au gouvernement Legault de reconnaître leur travail à sa juste valeur.
Mercredi matin, les syndiqués ont installé un immense panneau gonflable où la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault est représentée en autruche. Reconnaissez-nous madame la ministre! peut-on lire sur l’installation.
Depuis deux ans, plus de 70 agents ont quitté les services correctionnels par démission. On a un manque d'effectif criant, des difficultés d'attraction et de rétention de personnel criantes à travers la province, dénonce Mathieu Lavoie, président national du syndicat des agents de la paix en service correctionnel du Québec.
Selon lui, les agents correctionnels du Québec, au sommet de l’échelle salariale, gagnent 20 % de moins que ceux qui font des emplois équivalents en Ontario ou pour le gouvernement fédéral.
« En ce moment, il y a de l'embauche massive tant au niveau fédéral que dans les corps policiers et on n'e fait pas le poids avec les conditions de travail qu'on a actuellement. »
Mathieu Lavoie calcule qu’il manque de 300 à 500 agents correctionnels au Québec, ce qui force un recours quasi quotidien au temps supplémentaire obligatoire. Les négociations entre les deux parties ont été interrompues en décembre, mais elle ont repris le 25 février.